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NTT DATA Business Solutions | juillet 6, 2016

Green IT : Réduire la consommation d’énergie dans les Datacenters ?

Saviez-vous que chaque recherche Google émet 0,2g de CO2 ? Cela peut paraître insignifiant, mais multiplié par environ 11 milliards de requêtes Google chaque mois à l’échelle mondiale, cela revient à 2 200 tonnes mensuelles. Google a récemment déclaré que l’ensemble de ses datacenters requiert environ 1/10 000e de la consommation énergétique globale de la planète. Ce volume semble dérisoire si on ne parlait pas ici d’une seule entreprise. Dernier fait notable : les scientifiques pensent que d’ici 2030 Internet consommera l’équivalent énergétique des besoins de toute la planète aujourd’hui.

Green IT : Comment réduire la consommation d’énergie dans les Datacenters

L’énergie est le moteur d’Internet

C’est pourquoi l’informatique durable ou « Green IT » est un sujet au cœur de nos préoccupations. Il faut noter que l’informatique ne sera jamais « verte » : elle consommera et gaspillera toujours de l’énergie. Mais ce que nous pouvons faire, c’est tenter de ramener la consommation à un niveau acceptable. Le rôle d’un fournisseur de services pour datacenter oblige à réfléchir sur la question ; quand vous gérez des milliers de serveurs, vous vous devez de penser au Green IT.

Le green IT va plus loin que les économies d’énergie

Le green IT va plus loin que l’économie d’énergie. Il englobe la gestion des produits chimiques ou le gaspillage de papier, entre autres. Mais l’énergie est l’aspect le plus critique. Dans un datacenter vous ne coupez pas les serveurs (vous pouvez éventuellement éteindre les lumières, mais ça n’aura pas d’incidence). Les serveurs d’un datacenter tournent jour et nuit sans interruption. Un datacenter utilise la même quantité d’énergie que des milliers de foyers. C’est donc par là qu’il faut commencer.

Le cloud, une solution aux problèmes

Un serveur typique a besoin d’énergie, mais n’est utilisé qu’à 10-25 % de ses capacités. C’est ici que la virtualisation et le cloud computing entrent en jeu. Cette technologie permet d’installer deux serveurs logiques sur une même machine physique et donc d’en rentabiliser l’usage. Pour un même nombre de serveurs logiques, il faudra moins de machines physiques et donc moins d’énergie.

Des processeurs basse consommation dans les serveurs classiques

Le point suivant est le serveur lui-même. Il existe maintenant des processeurs qui nécessitent bien moins d’énergie à un niveau de performance équivalent. Ces processeurs sont essentiellement destinés aux appareils mobiles, ordinateurs portables et boîtiers électroniques haute densité qui disposent seulement d’une batterie de faible puissance ou qui sont sensibles à la chaleur. Il est tout à fait possible de les utiliser pour des serveurs standards, et ainsi économiser de l’énergie.

Objectif : une alimentation centralisée

Chaque serveur dispose habituellement d’une alimentation qui lui est propre. Dans les datacenters, il existe même davantage de sources d’alimentation que de serveurs, pour des raisons de disponibilité. Malheureusement, chaque alimentation perd de l’énergie en transformant le courant à la puissance requise par la machine. Dans un datacenter, une manière de réduire ces pertes liées à la conversion est de mettre en place un système d’alimentation centralisé. Au lieu d’utiliser des milliers de petites alimentations il est possible d’en installer quelques-unes de manière centrale. Dans ce cas, vous ne faites pas tourner vos serveurs avec du courant alternatif standard mais avec du courant continu déjà transformé. L’énorme alimentation centrale produira bien moins de pertes de conversion que des milliers de petites. Malheureusement il existe encore peu de serveurs compatibles sur le marché qui peuvent fonctionner avec un tel système central de conversion. Mais le potentiel de cette technologie en termes d’économies d’énergie est considérable.

Certains fournisseurs et groupements travaillent déjà sur ce sujet dans le but d’inciter les fabricants à concevoir des serveurs adaptés. Microsoft, Facebook et d’autres utilisent ainsi des serveurs personnalisés en fonction de leurs besoins. On peut également citer le Open Compute project (http://opencompute.org), qui réclame aussi de nouveaux types de serveurs sur le marché.

Il reste encore beaucoup de choses à dire sur le Green IT. Vous découvrirez la suite dans l’un de nos prochains articles…